Le Président de la République: la première urgence est de rebâtir des systèmes de santé intégrant les fonctions de surveillance, de détection et …d’action

Le Président de la République, Son Excellence Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz a affirmé mardi, dans un discours prononcé devant la conférence Mondiale sur la lutte de l’Afrique contre l’Epidémie d’Ebola, que la priorité doit être accordée à la mise en place de systèmes de santé mieux préparés intégrant à part entière les fonctions de surveillance, de détection, de sensibilisation et d’action, soulignant que la propagation du virus d’Ebola a révélé l’insuffisante préparation du monde à riposter efficacement à un événement épidémiologique d’une gravité et d’une ampleur imprévues.

Voici l’intégralité du discours du Président de la République:

 » Excellence Monsieur Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, Président de la République de Guinée-Equatoriale;

Excellence Monsieur Robert Mugabe, Président de la République du Zimbabwe, Président en exercice de l’Union Africaine;

Excellences Madame et Messieurs les Chefs d Etat et de Gouvernement;

Excellences Mesdames et Messieurs les Chefs de délégations;

Excellence Dr. Nkosazana Dlamini-Zuma, Présidente de la Commission de l’Union Africaine;

Excellences Mesdames et Messieurs les partenaires de la Conférence;

Distingués Invités;

Mesdames et Messieurs;

Je voudrais, en premier lieu, adresser mes sincères remerciements à mon frère Son Excellence Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, Président de la République de Guinée-Equatoriale, et à travers lui au Peuple et au Gouvernement Equato-guinéens, pour l’accueil chaleureux et l’hospitalité généreuse qui nous ont été réservés depuis notre arrivée dans cette belle ville de Malabo.

Je voudrais également féliciter l’Union Africaine, la République de Guinée-Equatoriale, et nos partenaires au développement, pour l’heureuse initiative et la bonne préparation de cette importante Conférence.

Je souhaiterais, avec vous tous, qu’on saisisse cette occasion pour nous remémorer ensemble les victimes d’Ebola, pour exprimer notre compassion aux personnes qui ont perdu un être cher dans cette épreuve, et réconforter toutes celles et ceux qui lui ont survécu.

Je tiens à saluer également la résilience des pays affectés, celle des Gouvernements, de la société civile, et des populations de Guinée, du Libéria, et de la Sierra Leone qui, par leur résistance et leur mobilisation sans faille, ne cessent de délivrer au monde des leçons de courage et d’humanité.

De cette réalité marquante, il nous a été donné de prendre la pleine mesure, en janvier 2015, lors de la visite de solidarité que nous avons effectuée dans ces trois pays frères.

Nous devons, au même titre, rendre hommage aux équipes médicales, africaines et internationales, aux nombreux volontaires de toutes origines, à tous ces soldats anonymes de la lutte contre la pandémie qui, au péril de leurs propres vies, ont contribué efficacement aux remarquables efforts déployés pour contenir l’épidémie et continuent toujours d’oeuvrer à son éradication totale.

Excellences;

Mesdames et Messieurs;

Ce sommet se tient à un moment crucial. Les progrès encourageants sur le terrain épidémiologique permettent d’espérer l’atteinte, à brève échéance, de l’objectif  » zéro cas d’Ebola « . Ce renversement de tendance doit cependant nous inciter à rester vigilants, à maintenir nos efforts et persévérer dans l’engagement, pour mettre irréversiblement terme à la pandémie.

L’enjeu présent, pour nous tous, est d’éviter toute démobilisation hâtive, qui saperait les efforts déjà consentis, et favoriserait une recrudescence de l’épidémie. Au-delà, il importe de tirer les leçons de cette crise sanitaire majeure, et prendre en charge ses graves incidences économiques et sociales.

Excellences;

Mesdames et Messieurs;

La propagation du virus d’Ebola nous a démontré une vulnérabilité de nos systèmes de santé. Elle a révélé l’insuffisante préparation du monde à riposter efficacement à un événement épidémiologique d’une gravité et d’une ampleur imprévue.

La première urgence est de rebâtir des systèmes de santé mieux préparés intégrant à part entière les fonctions de surveillance, de détection, de sensibilisation et d’action. Mais la réponse aux crises éventuelles réside autant dans l’articulation judicieuse, et la coordination réussie, des interventions à l’échelle locale, nationale, régionale et mondiale.

La capitalisation et l’échange d’expériences doivent donc être particulièrement encouragés, de même que le renforcement des services de santé primaire dans les pays affectés, et ceux dont les systèmes nationaux présenteraient une comparable vulnérabilité.

Plus largement, les politiques de développement doivent accorder une importance accrue aux investissements dans le secteur de la santé, pour asseoir des systèmes nationaux plus accessibles et performants, capables de prévenir les pandémies et d’absorber les chocs.

Excellences;

Mesdames et Messieurs;

Au-delà de ses déplorables conséquences humaines, la crise sanitaire liée au virus d’Ebola pose le défi immense du relèvement et de la reconstruction des pays affectés.

Outre le secteur de la santé, l’éducation, l’agriculture, l’extraction minière, les services, le commerce, le tourisme et I’activité informelle, entre autres, ont été sensiblement touchés.

Le ralentissement général, qui en découle, vient remettre en cause les fondements d’un développement durable, pour lequel des efforts importants ont été déployés par nos pays frères affectés.

La priorité doit être dès lors accordée à la redynamisation de l’activité économique, pour renouveler, à large échelle, les opportunités d’emplois et de revenus.

En plus de la consolidation des systèmes de santé, un effort spécifique doit porter sur le renforcement du secteur de l’éducation, sur l’accès aux services de base, et l’assistance aux groupes les plus fragiles.

En soutien aux pays affétés, ces objectifs requièrent une mobilisation solidaire, massive et continue, des pays frères et amis et des partenaires techniques et financiers.

Dans cette optique, l’Initiative de Solidarité Africaine (ISI) constitue une idée pionnière, visant à doter notre Continent de ses propres moyens pour combattre les fléaux. C’est cet esprit qui nous a guidés en élaborant la Convention Interafricaine sur la Coopération Technique: l’Afrique aide l’Afrique n’est plus un slogan, c’est désormais une réalité.

Je souhaite le plein succès aux travaux, de notre Conférence.

Vive la solidarité africaine.

Je vous remercie « .

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